Pourquoi un gilet en cuir ? Pourquoi « Vétérans » ?

Gilet en cuir des vétérans : une tenue moderne, un héritage ancien

Pourquoi un gilet en cuir ? Pourquoi Vétérans ?

Les sociétés ont toujours évolué au fil du temps et avec elles les modes vestimentaires. Le milieu combattant n’échappe pas à cette évolution d’autant que tous les militaires ont grandi dans le milieu civil durant plus ou moins les deux premières décades de leur vie, adoptant souvent les différentes modes en cours.

Rendus à la vie civile après leur temps de service, beaucoup reviennent à ces modes pour se (re)fondre dans les codes qui régissent les groupes humains.

En France, les associations de combattants n’ont guère évolué depuis la Grande Guerre ! Costume foncé et chaussures de ville, cravate et coiffe de tradition dans le meilleur des cas, cela n’est pas toujours respecté, loin de là.

En Amérique du Nord, après la guerre du Viet-Nam, les combattants ont adopté des tenues plus modernes où ils pouvaient afficher sur leurs gilets en cuir leur appartenance à un regroupement de combattants motocyclistes. Cela fut un succès car beaucoup étaient de jeunes hommes fiers d’avoir servi leur pays, fiers de leur patriotisme et ils pouvaient le faire savoir chaque fois qu’ils enfourchaient leurs motos. Cette tenue fit tâche d’huile et des associations non-motocyclistes adoptèrent également cette tenue.

C’est en 2009 que ce gilet en cuir fait son apparition en France. Il est adopté par des combattants issus des opérations extérieures (OPEX), encore jeunes, qui ne se sentent pas du tout « anciens combattants » dont ils rejettent l’appellation, préférant celle de « Vétérans », appellation née après le conflit franco-allemand de 1870-71.

Le costume traditionnel ne leur sied pas non plus, beaucoup n’en ont pas car ils n’en ont pas l’utilité… Pour ces deux raisons (et d’autres personnelles), ils n’adhèrent pas spontanément aux associations de combattants.

Notre tenue moderne et notre appellation ancienne et générique permettent de faire venir des « OPEX » dans le milieu associatif des combattants car cette modernité répond aux codes sociétaux actuels. Découvrant une nouvelle fraternité d’armes, ils s’investissent pour le monde combattant et mémoriel. « L’habit ne fait pas le moine » !